Après les premières lectures…voici le temps des premières critiques rédigées en présence de journalistes, Alice Develay pour le Figaro littéraire et Nicolas Hecht pour Babélio, accompagnés par Audrey Bouchard, chargée de communication de la FNAC. Gwenaelle Guillerm, responsable de Radio Clype a interrogé élèves et enseignants afin de réaliser un reportage sur le déroulement du Prix Goncourt des lycéens au sein de notre lycée.
Les élèves étaient encadrés par trois de leurs enseignants engagés dans l'aventure Goncourt : leur professeur de lettres, Madame Plus, leur professeur d'histoire, Monsieur Nodé-Langlois et leur professeur de mathématiques, Monsieur Sinturel. Tous ont été accueillis au CDI par les professeurs documentalistes.
Un loup pour l’Homme de Brigitte Giraud
Ce roman relate la guerre d’Algérie à travers les yeux d’un infirmier, Antoine, sa femme enceinte Lila, et un soldat amputé, Oscar, enfermé dans un mutisme dont il ne peut sortir. Il représente tous les appelés ayant eu leur vie détruite pour des raisons qui ne leur sont même pas révélées.
Nous conseillons sincèrement ce livre dont l’histoire est des plus intéressantes et les personnages attachants. Le style de l’auteur vous emporte dès les premières pages malgré le manque d’émotions qu’il suscite.
On suit l’histoire à travers Antoine qui est finalement le personnage le moins important. Le personnage le plus attachant est Oscar, prisonnier de son silence et de sa souffrance. Sa relation avec Antoine est ambigüe, leur lien est si fort que l’on ne sait pas si c’est simplement un amour fraternel ou plus. Lila, la femme d’Antoine a aussi un rôle très important car elle est l’image même de l’indépendance et du courage dont ont dû faire preuve toutes les femmes dont les maris avaient été appelés.
Mohamed A- Romane-Sabrine
Trois jours chez ma tante d’Yves Ravey
Marcello Martini revient en France, après vingt ans passés en Afrique. Sa tante l’a appelé auprès d’elle pour le déshériter. Il revient à Lyon pour trois jours et ses problèmes ne font que commencer.
Le sujet est attirant et bien traité, ce qui rend le livre agréable. Le suspense nous tient en haleine jusqu’à la fin. Yves Ravey use d’une écriture simple qui contraste avec l’histoire compliquée de son roman, ce qui rend le livre accessible aux lecteurs occasionnels.
Charlotte-Tom-Théoline-Martin F
L’Art de perdre d’Alice Zeniter
« Perds chaque jour quelque chose »
L’art de perdre est un livre progressif. A travers Naïma, on découvre l’histoire de sa famille kabyle, les traditions, le combat du FLN contre l’envahisseur, et la violence des combats ainsi que la difficulté de s’adapter à une nouvelle culture, quand on est réfugié. On suit également l’évolution d’Hamid, qui cherche à se libérer de son père Ali et de son passé douloureux. Ce livre est une ode à la jeunesse, la liberté et la résistance.
Nous avons plutôt apprécié le roman d’Alice Zeniter pour son profond témoignage sur la guerre d’Algérie. Elle-même issue d’une famille originaire de Kabylie, dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, nous raconte le destin de cette famille vivant entre la France et l’Algérie, prisonnière d’un dur passé.
Garance-Inès H-Néné-Raffaëla
Bakhita de Véronique Olmi
Bakhita, c’est l’histoire d’une fille qui se fait enlever de son village au Darfour. Ce livre nous raconte ses épreuves : viols, esclavage… A l’âge de 7 ans, elle connait sa première expérience en tant qu’esclave. Par la suite elle sera affranchie et rentrera dans les ordres.
Nous avons dans l’ensemble beaucoup apprécié ce livre, car il était très captivant, cependant certaines personnes n’ont pas réussi à rentrer dans l’histoire. Peut-être est-ce parce qu’elles n’ont pas réussi à s’identifier au personnage de Bakhita, jeune africaine. Bakhita peut paraître à certains lecteurs trop étrangère à leur univers.
On a adoré le fait que Véronique Olmi écrive comme si elle avait connu Bakhita et qu’elles avaient vécu des expériences ensemble.
Beaucoup de passages nous ont marquées : un homme lance un bébé sur une pierre et sa mère pleure, la scène du tatouage, le fait qu’elle ne se souvienne plus de son prénom d’origine ou encore la phrase qui est souvent répétée «je ne lâche pas ta main ».Par contre, il y a beaucoup de descriptions et nous avons été obligées parfois de relire une à deux fois un passage pour bien le comprendre.
Sakhale- Damary- Rayyana-Gabrielle
Niels d’Alexis Ragougneau
Niels est un roman historique sur l’épuration nazie d’après-guerre.
C’est l’histoire d’un ancien résistant danois après l’Occupation. Entre roman et pièce de théâtre, le récit est franc, captivant et intriguant. L’auteur évoque la Seconde Guerre Mondiale avec un point de vue original entre la résistance et la collaboration dans une ambiance dramatique et théâtrale.
Hélène-Adrien
L’ordre du jour d’Eric Vuillard
L’ouvrage parle des causes qui ont conduit Hitler à commettre tant de crimes. Il s’agit du contexte historique d’avant-guerre.
Le livre nous a moyennement plu car, il est plutôt difficile à comprendre surtout si on ne s’accroche pas. Néanmoins, les passionnés d’histoire y trouveront un grand intérêt. En effet, il rapporte de façon détaillée des faits sur l’Allemagne nazie qu’on ne connaissait pas forcément. La façon d’écrire de l’auteur est aussi intéressante car on se sent immergé dans l’histoire. Le livre est grave, triste et critique sur les personnages de l’époque. On y retrouve parfois tout de même des touches d’humour.
Solal-Mohamed D-Lilian-Simon
Liste des livres en lice pour le Goncourt des lycéens
Nos richesses, Kaouther Adimi, Seuil
Un certain M. Piekielny, François-Henri Désérable, Gallimard
Taba-Taba, Patrick Deville, Seuil
Un loup pour l’homme, Brigitte Giraud, Flammarion
La disparition de Josef Mengele, Olivier Guez, Grasset
Tiens ferme ta couronne, Yannick Haenel, Gallimard
La serpe, Philippe Jaenada, Julliard
Nos vies, Marie-Hélène Lafon, Buchet/Chastel
Bakhita, Véronique Olmi, Albin Michel
Niels, Alexis Ragougneau, Viviane Hamy
Trois jours chez ma tante, Yves Ravey, Minuit
Summer, Monica Sabolo, JC Lattès
Les rêveuses, Frédéric Verger, Gallimard
L'ordre du jour, Eric Vuillard, Actes Sud
L'Art de perdre, Alice Zeniter, Flammarion
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.