Des élèves de 3e 4 deviennent Ambassadeurs de la mémoire

Au Mémorial de la Shoah, à Paris

Depuis 2015, date du 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, les onze lieux de mémoire de la Shoah en France organisent des manifestations communes chaque 27 janvier, Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité dans les établissements scolaires. Pour ce faire, ils réunissent de jeunes ambassadeurs de la mémoire, porteurs de la mémoire de l’un de ces lieux, à l’occasion d’une rencontre nationale, en les associant aux cérémonies officielles à Paris.

Madame Elpelbaum a porté ce projet en partenariat avec le Mémorial des Martyrs de la déportation de Paris et sa classe de 3e4. Six élèves volontaires sont ainsi devenus porteurs de la mémoire d’un lieu de la persécution, de l’internement, de la déportation mais aussi du sauvetage des Juifs de France, et se sont pleinement engagés dans une démarche de réflexion et de transmission autour des valeurs démocratiques et républicaines.

Dans les pas de Mme Epelbaum, Philomène, Mila, Maxence, Miyako, Alexandre et Isidore, accompagnés d’Arnaud Degrémont-Bernet, médiateur culturel du Mémorial des Martyrs de la déportation, ont poursuivi le travail de recherche de leur enseignante en souhaitant mettre en lumière Estelle Mouflarge, jeune lycéenne de 16 ans au Lycée Jules Ferry, déportée en 1943.

Les élèves ont également eu la chance de rencontrer d’anciennes déportées et rescapées du camp d’Auschwitz-Birkenau, et entendre leur témoignage, Mmes Ginette Kolinka et Julia Wallach. Ils ont participé à la cérémonie officielle au Mémorial de la Shoah en présence la Maire de Paris, Mme Hidalgo, et ravivé la flamme de la tombe du soldat inconnu sous l’arc de Triomphe.

Rencontre avec Julia Wallach

Et leur travail de mémoire continuera encore toute l’année… Avec leur classe, ils assisteront, en avril, à la projection de l’opéra pour enfants écrit par Adolf Hoffmeister et le compositeur tchèque-allemand Hans Krása en 1938, « Brundibár », interprété pour la première fois en 1943 par les enfants déportés du camp de concentration de Theresienstadt en Tchécoslovaquie occupée. En juin, ils se rendront à Lamorlaye, pour visiter le Lebensborn de France, centre de foyers, maternité et crèches nazi créé pour accélérer la création et le développement de la race aryenne.

A jamais imprégnés de cette expérience, les élèves de 3e4 sauront, à coup sûr, continuer à porter et transmettre le message du devoir de mémoire.

Cérémonie du ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe

Compte rendu d’Emilie Sansonetti, professeure documentaliste du collège

Une délégation d’élèves et de professeurs a assisté à l’hommage rendu par la Nation à Edgard Tupët-Thomé aux Invalides

Le 17 septembre 2020, à l’Hôtel des Invalides, le Premier ministre a rendu hommage au Compagnon de la Libération Edgard Tupët-Thomé, disparu le 9 septembre 2020 à l’âge de cent ans. A l’initiative de leur professeure d’histoire, Marie Cuirot, des élèves ont eu l’honneur d’assister à la cérémonie d’hommage et de rencontrer le Premier ministre, Jean Castex.

https://www.gouvernement.fr/partage/11747-reunis-a-l-hotel-national-des-invalides-nous-rendons-hommage-au-compagnon-de-la-liberation-edgard

L’Hôtel des Invalides, ©BnF

http://passerelles.bnf.fr/albums/invalides/index.htm

Les élèves de TL 1, TL 2 et 1re L1 ont assisté à la commémoration du 75e anniversaire de la Libération d’Auschwitz-Birkenau

L’académie de Paris a commémoré le 29 janvier le 75ème anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau en présence de Grands Témoins, de partenaires et de plus de 650 élèves.

La cérémonie s’est tenue dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne en présence de membres de l’union des déportés d’Auschwitz : Raphaël Esrail, Elie Buzyn, Ginette Kolinka, Esther Senot, Victor Perahia et Robert Wajcman. 

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Rencontre de nos élèves de 3e 3 et 3e 4 avec Ginette Kolinka

Ce mardi 3 décembre au collège Jules Ferry, Paris 9ème, des élèves de troisième et de quatrième ont eu la chance et le privilège de rencontrer Ginette Kolinka, Juive, survivante du camp d’extermination de Birkenau.
En classe, nous avions lu son livre « Retour à Birkenau », pouvoir la rencontrer était très émouvant.

Ginette Kolinka nous a raconté son vécu de juive durant cette atroce période de la Seconde Guerre Mondiale. Elle raconte qu’Hitler considérait les juifs comme des parasites : il voulait les humilier avant de les exterminer. La famille a dû quitter Paris clandestinement pour la zone libre dans le sud de la France après avoir brûlé cartes d’identité et passeports.

Mais, suite à une dénonciation, le 13 mars 1944, « par une belle journée ensoleillée » : Ginette Kolinka, son père, son frère et son neveu sont arrêtés par la Gestapo. Ils sont ensuite déportés à Birkenau après être passés dans des cellules à Drancy. A Birkenau, c’est l’horreur : elle est battue, elle travaille énormément, Ginette est malade de honte quand elle doit se déshabiller et se dénuder totalement. Elle sera tatouée d’un numéro sur l’avant-bras. « Si tu n’étais plus capable de travailler, on t’exterminait dans une chambre à gaz ». A son retour des camps, Ginette Kolinka pesait 25 kilos. Son frère, son père et son neveu sont morts dans les chambres à gaz.

Certaines phrases m’ont touché et m’ont fait réfléchir à la chance que l’on a. En voici quelques-unes : « On était très très mal nourris et très sales », « On travaillait sous la pluie, sous la neige », « Il ne fallait jamais répondre au Kapo sous peine d’être battu très fortement ». Les Juifs n’étaient plus traités comme des êtres humains.

Merci à Ginette Kolinka d'être venue jusqu'à nous et de nous avoir raconté des moments difficiles de savie : " On n'oublie jamais tout ça". Elle nous a demandé de devenir en quelque sorte "passeurs de mémoire".

 Nicolas KANSKI, élève de 3ème3

 

 

 

Les élèves de 1ère L1 primés au Concours national de la Résistance et de la Déportation

La classe de première L1-Hida a remporté le troisième prix du concours national de la Résistance et de la Déportation et le prix spécial du Mémorial de la Shoah en épreuve collective.Des élèves de la classe ont passé également l'épreuve individuelle. Tous ont été méritants et l'un d'entre eux, Matteo Argence, a reçu le deuxième prix du jury.

La cérémonie de remise des prix a eu lieu le mercredi 29 mai dans les prestigieux salons de l'Hôtel de ville. Lors de la cérémonie, les élèves ont entendu des discours d'historiens et de personnalités diverses, l'interprétation de plusieurs chants de la résistance. Un diplôme leur sera remis officiellement par notre proviseure, Madame Boury, jeudi 6 juin au lycée en présence de leurs familles. 

La classe de 1ère L1 à son arrivée dans les salons de l'Hôtel de Ville

La classe est appelée à rejoindre le podium à l'annonce des prix

Matteo Argence reçoit le deuxième prix  dans la catégorie "candidats individuels"

Remise de cadeaux à la classe et pose pour la photo officielle de l'académie

 

Le projet

Le film Mnemosyne aux enfers a été réalisé dans le cadre de la participation au CNRD 2019 sur le thème « Répression et déportation en France et en Europe, espaces et histoire 1939/1945 » par les élèves de première littéraire 1 du lycée Jules Ferry, encadrés par leur professeur documentaliste, Hélène Pochet, leur professeur de lettres, Marina Plus et leur professeur d’histoire, Marie Cuirot.

Le diaporama a pour base la chanson « Sans y penser » extraite de l’opérette-revue Le Verfügbar aux enfers que Germaine Tillion écrivit en déportation au camp de Ravensbrück au cours de l’hiver 1944-1945. La résistante du réseau du Musée de l’Homme livre ici, avec la précision de l’ethnologue et un sens aigu de l’autodérision, l’arrestation, la déportation et les terribles conditions carcérales des déportés politiques NN de Ravensbrück. Elle utilise le timbre d’une valse populaire composée par Norberg Glanzberg dans les années 30 dont le rythme chaloupé souligne par contraste l’horreur de « l’enfer » concentrationnaire.

Après un intermède instrumental, un dernier couplet mémoriel a été écrit et chanté par les élèves. Ils y évoquent leur prise de conscience, par leur participation au CNRD, de ce que fut la répression et la déportation des juifs et des résistants. A leur tour, grâce aux cours d’histoire, aux témoignages des rescapés (en particulier ceux d’Eva Tichauer et d’Ida Grinspan), aux visites du mémorial de la Shoah de Paris et de Drancy et aux conférences de Annette Wieviorka, Tal Bruttmann, Ophir Levy et Fabrice Grenard, ils deviennent porteurs de mémoire.

Ce film a été montré lors de la nuit européenne des musées à la cité du patrimoine et de l'architecture, dans le cadre du dispositif « la classe, l’œuvre ». Il complétait la présentation de la maquette de la cité de la Muette (Drancy) sous un angle architectural, historique et mémoriel.

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La classe de 1ère L1 primée pour le Concours de la Résistance et de la Déportation

La classe de première L1 a remporté le deuxième prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation en épreuve collective.

Trois élèves de la classe passaient également l'épreuve individuelle. Tous trois ont été méritants et l'une d'entre eux, Justine Maugars, a été primée par le jury.

La cérémonie de remise des prix a eu lieu le mercredi 30 mai dans le prestigieux grand amphithéâtre de la Sorbonne. Lors de la cérémonie, les élèves ont entendu des discours d'historiens et de personnalités diverses, l'interprétation de plusieurs chants de la résistance et ont reçu un livre et leur diplôme individuel à conserver en souvenir de cette belle aventure civique et sensorielle et, le cas échéant, pour compléter un CV sur parcours sup. Une photo officielle de la classe a été prise par le rectorat. La cérémonie a été suivie d' un buffet.  

 

Le projet

La préparation du concours national de la Résistance et de la Déportation 2017-2018 sur le thème "s'engager pour libérer la France" a donné lieu à une démarche pédagogique étalée de septembre à mars et transversale aux programmes d'histoire, de lettres et d'histoire des arts.

Nous avons vécu plusieurs temps forts qui visaient à répondre aux questions que nous nous étions posées en découvrant le sujet :

– Contre quoi s'est-on engagé et de quoi a-t-il fallu libérer la France entre 1940 et 1945 ?

– Qui s'est engagé ?

– Comment s'est-on engagé ?

– A quel résultat a abouti cet engagement ?

– Quelle est la mémoire de cet engagement aujourd'hui et quel impact a-t-elle sur les jeunes générations ?

Un carnet a détaillé la chronologie des visites, actions et travaux réalisés au cours d'un véritable "voyage mémoriel" qui a uni les élèves dans une même cause civique, artistique et fraternelle.

 

Les professeurs d'histoire des arts de la 1ère L, Marie Cuirot et Brigitte Braud-Denamur