Cérémonie commémorative du 12 novembre 2025 – Hommage aux Julesferryennes déportées et résistantes

Alors que les anciens lycées de garçons ont des monuments rendant hommage aux combattants et aux victimes des deux guerres mondiales, la mémoire de ces conflits est souvent moins visible dans les anciens lycées de jeunes filles. Pourtant, la Seconde Guerre mondiale a heurté le lycée Jules-Ferry, puisque l’on déplore la déportation d’élèves juives et leur assassinat dans les camps nazis, et que, d’autre part, des fonctionnaires et des élèves ont agi pour défendre la France et la liberté.

En prolongeant les recherches, projets et commémorations conduites dans l’établissement depuis plus de 40 ans, l’Association historique du lycée Jules-Ferry et l’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés du IXe arrondissement ont proposé de rendre hommage aux femmes et aux jeunes filles actrices et victimes de la guerre.

Le monument, financé par une souscription publique, est composé de deux dalles en marbre de Valence, travaillées dans les règles de l’art par un artisan-graveur. Il sera un lieu de mémoire, mais aussi un lieu d’histoire et un outil pédagogique utile à l’enseignement, afin que le souvenir des « Julesferryennes » du XXe siècle perdure auprès des élèves et de la communauté éducative du XXIe.


OUVERTURE

  • Christel BOURY, Proviseure du lycée Jules-Ferry, présidente de l’Association historique
  • Pierre PORCHER-ANCELLE, Professeur d’histoire-géographie, docteur en histoire de Sorbonne Université

HOMMAGE AUX ÉLÈVES JUIVES DÉPORTÉES ET ASSASSINÉES DANS LES CAMPS NAZIS

  • André PANCZER, Président du Conseil national pour la mémoire des enfants juifs déportés
  • Vincent DUCLERT, Inspecteur général de l’Éducation, du Sport et de la Recherche
  • Jean-Michel STEG, au nom des familles
  • Lecture des noms, par des élèves
  • Chant des Marais · Chorale Jules-Ferry
  • Minute de silence

HOMMAGE AUX FONCTIONNAIRES AYANT DÉFENDU LA FRANCE ET LA LIBERTÉ

  • Serge BARCELLINI, Président-général du Souvenir français
  • Jean-Marie LUCAS, Délégué général de la Société des membres de la Légion d’honneur
  • Lecture des noms, par des élèves
  • Chant des Partisans · Chorale Jules-Ferry

HOMMAGE DES AUTORITÉS PUBLIQUES

  • Delphine BÜRKLI, Maire du 9e arrondissement de Paris
  • Julie BENETTI, Rectrice de la région académique Île-de-France, rectrice de l’académie de Paris, Chancelière des Universités de Paris et d’Île-de-France

Dépôt des gerbes, avec des élèves

  • La Marseillaise · Chorale Jules-Ferry
  • Ode à la Joie · Chorale Jules-Ferry
Logo de l'Association historique du lycée Jules-Ferry, Paris 9e.

Rencontre de nos élèves de 3e 3 et 3e 4 avec Ginette Kolinka

Ce mardi 3 décembre au collège Jules Ferry, Paris 9ème, des élèves de troisième et de quatrième ont eu la chance et le privilège de rencontrer Ginette Kolinka, Juive, survivante du camp d’extermination de Birkenau.
En classe, nous avions lu son livre « Retour à Birkenau », pouvoir la rencontrer était très émouvant.

Ginette Kolinka nous a raconté son vécu de juive durant cette atroce période de la Seconde Guerre Mondiale. Elle raconte qu’Hitler considérait les juifs comme des parasites : il voulait les humilier avant de les exterminer. La famille a dû quitter Paris clandestinement pour la zone libre dans le sud de la France après avoir brûlé cartes d’identité et passeports.

Mais, suite à une dénonciation, le 13 mars 1944, « par une belle journée ensoleillée » : Ginette Kolinka, son père, son frère et son neveu sont arrêtés par la Gestapo. Ils sont ensuite déportés à Birkenau après être passés dans des cellules à Drancy. A Birkenau, c’est l’horreur : elle est battue, elle travaille énormément, Ginette est malade de honte quand elle doit se déshabiller et se dénuder totalement. Elle sera tatouée d’un numéro sur l’avant-bras. « Si tu n’étais plus capable de travailler, on t’exterminait dans une chambre à gaz ». A son retour des camps, Ginette Kolinka pesait 25 kilos. Son frère, son père et son neveu sont morts dans les chambres à gaz.

Certaines phrases m’ont touché et m’ont fait réfléchir à la chance que l’on a. En voici quelques-unes : « On était très très mal nourris et très sales », « On travaillait sous la pluie, sous la neige », « Il ne fallait jamais répondre au Kapo sous peine d’être battu très fortement ». Les Juifs n’étaient plus traités comme des êtres humains.

Merci à Ginette Kolinka d'être venue jusqu'à nous et de nous avoir raconté des moments difficiles de savie : " On n'oublie jamais tout ça". Elle nous a demandé de devenir en quelque sorte "passeurs de mémoire".

 Nicolas KANSKI, élève de 3ème3

 

 

 

La classe de 1ère L1 primée pour le Concours de la Résistance et de la Déportation

La classe de première L1 a remporté le deuxième prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation en épreuve collective.

Trois élèves de la classe passaient également l'épreuve individuelle. Tous trois ont été méritants et l'une d'entre eux, Justine Maugars, a été primée par le jury.

La cérémonie de remise des prix a eu lieu le mercredi 30 mai dans le prestigieux grand amphithéâtre de la Sorbonne. Lors de la cérémonie, les élèves ont entendu des discours d'historiens et de personnalités diverses, l'interprétation de plusieurs chants de la résistance et ont reçu un livre et leur diplôme individuel à conserver en souvenir de cette belle aventure civique et sensorielle et, le cas échéant, pour compléter un CV sur parcours sup. Une photo officielle de la classe a été prise par le rectorat. La cérémonie a été suivie d' un buffet.  

 

Le projet

La préparation du concours national de la Résistance et de la Déportation 2017-2018 sur le thème "s'engager pour libérer la France" a donné lieu à une démarche pédagogique étalée de septembre à mars et transversale aux programmes d'histoire, de lettres et d'histoire des arts.

Nous avons vécu plusieurs temps forts qui visaient à répondre aux questions que nous nous étions posées en découvrant le sujet :

– Contre quoi s'est-on engagé et de quoi a-t-il fallu libérer la France entre 1940 et 1945 ?

– Qui s'est engagé ?

– Comment s'est-on engagé ?

– A quel résultat a abouti cet engagement ?

– Quelle est la mémoire de cet engagement aujourd'hui et quel impact a-t-elle sur les jeunes générations ?

Un carnet a détaillé la chronologie des visites, actions et travaux réalisés au cours d'un véritable "voyage mémoriel" qui a uni les élèves dans une même cause civique, artistique et fraternelle.

 

Les professeurs d'histoire des arts de la 1ère L, Marie Cuirot et Brigitte Braud-Denamur