Nos élèves ont eu l’honneur de recevoir Madame Ginette Kolinka

Le mercredi 1er juin, les élèves des Troisièmes 1 et 4 de Mme Dehamel, professeure de lettres et de Mme Epelbaum, professeure d’histoire-géographie, ont eu la chance d’écouter le récit de Ginette Kolinka, rescapée du camp d’extermination de Birkenau-Auschwitz II. Pendant deux heures, Madame Kolinka a raconté son histoire : de la jeune fille sportive et insouciante qu’elle était avant le 13 mars 1944, date à laquelle son père, son petit frère et elle-même sont arrêtés à la jeune fille de 27 kilos revenant à la maison, seule, le 6 juin 1945.

Son récit est clair et fluide, ses mots sont précis, les faits sont glaçants. Madame Kolinka a apporté des photos de son père, de son frère, des camps, des pièces d’identité… La soixantaine d’élèves fait preuve d’une écoute exceptionnelle, à la hauteur des faits racontés et de la narratrice.

Continuer la lecture de « Nos élèves ont eu l’honneur de recevoir Madame Ginette Kolinka »

Sortie de la classe de 3e 4 au Mémorial des Martyrs de la Déportation

Lundi 08 novembre, la classe de 3e4 s’est rendue au Mémorial des Martyrs de la déportation, sur l’Île de la Cité, avec Mme Epelbaum et Mme Sansonetti. La matinée a été consacrée à la visite et la présentation du Mémorial, guidée par une réflexion sur le devoir de mémoire, ainsi qu’une intervention sur la Shoah, les déportations depuis le sol français et les différents camps.

Après un pique-nique au soleil, les élèves ont assisté à la projection d’un documentaire dans l’auditorium de l’Hôtel de Ville. Le documentaire présentait le camp de concentration de Terezin en Tchécoslovaquie. A l’occasion d’une visite de la Croix Rouge organisé par le Reich, une représentation de l’opéra Brundibar , chanté par les enfants du camp, avait eu lieu. Cette visite filmée était ensuite devenue un outil de propagande nazie afin de présenter le camp comme une colonie juive modèle. Une des enfants du chœur, rescapée du camp, y apporte son témoignage.

Cette journée fut conclue par un concert d’une heure donné par trois musiciens (piano, violoncelle, clarinette). Les berceuses interprétées étaient toutes des partitions écrites clandestinement dans les camps de concentration.

Les élèves ont pu s’entretenir avec la réalisatrice du documentaire Les enfants de Terezin et le monstre à moustache. Henriette Chardak y questionne Ela Stein, rare survivante de ce camp. Ela interprétait, à Terezin, le chat, dans l’opéra Brundibar, joué par les enfants juifs internés.

CR Mme Sansonetti

Projet Algérie

EXPOSITION IN SITU – GUERRE D’ALGÉRIE . PARIS, 17 OCTOBRE 1961 – 17 OCTOBRE 2021

Le 17 octobre 1961, une manifestation pacifiste est organisée par le FLN, à Paris, en réaction aux mesures discriminatoires du préfet Maurice Papon, imposant un couvre-feu à tous les Algériens.

Ce jour-là, la police réprime les manifestants dans un déferlement de violence, allant jusqu’à jeter des gens dans la Seine depuis plusieurs ponts parisiens. C’est également 11 538 Algériens qui sont alors interpellés dont 9 000 parqués, sans soins, au Palais des Sports. Le bilan estimé est de 200 morts et 400 disparus.

Une exposition réalisée par Mme Epelbaum et Mme Sansonetti a été accrochée dans les halls du lycée et du collège, relatant les faits au travers des unes de presse du 17 octobre 1961.

L’exposition met également en lumière les unes du 17 octobre 2011, dans lesquelles François Hollande déclarait que la “la République reconnaît avec lucidité “la répression sanglante” des manifestants. La funeste et célèbre photo de jean Texier “Ici on noie les Algériens” est également exposée et expliquée.

La funeste et célèbre photo de jean Texier “Ici on noie les Algériens” est également exposée et expliquée.

L’exposition restera en place du 12 octobre au 15 novembre.

CR de Mme Sansonetti

Des élèves de 3e 4 deviennent Ambassadeurs de la mémoire

Au Mémorial de la Shoah, à Paris

Depuis 2015, date du 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, les onze lieux de mémoire de la Shoah en France organisent des manifestations communes chaque 27 janvier, Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité dans les établissements scolaires. Pour ce faire, ils réunissent de jeunes ambassadeurs de la mémoire, porteurs de la mémoire de l’un de ces lieux, à l’occasion d’une rencontre nationale, en les associant aux cérémonies officielles à Paris.

Madame Elpelbaum a porté ce projet en partenariat avec le Mémorial des Martyrs de la déportation de Paris et sa classe de 3e4. Six élèves volontaires sont ainsi devenus porteurs de la mémoire d’un lieu de la persécution, de l’internement, de la déportation mais aussi du sauvetage des Juifs de France, et se sont pleinement engagés dans une démarche de réflexion et de transmission autour des valeurs démocratiques et républicaines.

Dans les pas de Mme Epelbaum, Philomène, Mila, Maxence, Miyako, Alexandre et Isidore, accompagnés d’Arnaud Degrémont-Bernet, médiateur culturel du Mémorial des Martyrs de la déportation, ont poursuivi le travail de recherche de leur enseignante en souhaitant mettre en lumière Estelle Mouflarge, jeune lycéenne de 16 ans au Lycée Jules Ferry, déportée en 1943.

Les élèves ont également eu la chance de rencontrer d’anciennes déportées et rescapées du camp d’Auschwitz-Birkenau, et entendre leur témoignage, Mmes Ginette Kolinka et Julia Wallach. Ils ont participé à la cérémonie officielle au Mémorial de la Shoah en présence la Maire de Paris, Mme Hidalgo, et ravivé la flamme de la tombe du soldat inconnu sous l’arc de Triomphe.

Rencontre avec Julia Wallach

Et leur travail de mémoire continuera encore toute l’année… Avec leur classe, ils assisteront, en avril, à la projection de l’opéra pour enfants écrit par Adolf Hoffmeister et le compositeur tchèque-allemand Hans Krása en 1938, « Brundibár », interprété pour la première fois en 1943 par les enfants déportés du camp de concentration de Theresienstadt en Tchécoslovaquie occupée. En juin, ils se rendront à Lamorlaye, pour visiter le Lebensborn de France, centre de foyers, maternité et crèches nazi créé pour accélérer la création et le développement de la race aryenne.

A jamais imprégnés de cette expérience, les élèves de 3e4 sauront, à coup sûr, continuer à porter et transmettre le message du devoir de mémoire.

Cérémonie du ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe

Compte rendu d’Emilie Sansonetti, professeure documentaliste du collège

Rencontre de nos élèves de 3e 3 et 3e 4 avec Ginette Kolinka

Ce mardi 3 décembre au collège Jules Ferry, Paris 9ème, des élèves de troisième et de quatrième ont eu la chance et le privilège de rencontrer Ginette Kolinka, Juive, survivante du camp d’extermination de Birkenau.
En classe, nous avions lu son livre « Retour à Birkenau », pouvoir la rencontrer était très émouvant.

Ginette Kolinka nous a raconté son vécu de juive durant cette atroce période de la Seconde Guerre Mondiale. Elle raconte qu’Hitler considérait les juifs comme des parasites : il voulait les humilier avant de les exterminer. La famille a dû quitter Paris clandestinement pour la zone libre dans le sud de la France après avoir brûlé cartes d’identité et passeports.

Mais, suite à une dénonciation, le 13 mars 1944, « par une belle journée ensoleillée » : Ginette Kolinka, son père, son frère et son neveu sont arrêtés par la Gestapo. Ils sont ensuite déportés à Birkenau après être passés dans des cellules à Drancy. A Birkenau, c’est l’horreur : elle est battue, elle travaille énormément, Ginette est malade de honte quand elle doit se déshabiller et se dénuder totalement. Elle sera tatouée d’un numéro sur l’avant-bras. « Si tu n’étais plus capable de travailler, on t’exterminait dans une chambre à gaz ». A son retour des camps, Ginette Kolinka pesait 25 kilos. Son frère, son père et son neveu sont morts dans les chambres à gaz.

Certaines phrases m’ont touché et m’ont fait réfléchir à la chance que l’on a. En voici quelques-unes : « On était très très mal nourris et très sales », « On travaillait sous la pluie, sous la neige », « Il ne fallait jamais répondre au Kapo sous peine d’être battu très fortement ». Les Juifs n’étaient plus traités comme des êtres humains.

Merci à Ginette Kolinka d'être venue jusqu'à nous et de nous avoir raconté des moments difficiles de savie : " On n'oublie jamais tout ça". Elle nous a demandé de devenir en quelque sorte "passeurs de mémoire".

 Nicolas KANSKI, élève de 3ème3