Critique de passages – extraits et analyse de la pièce
Explication fusillade/chute de la pièce :
En se rapprochant de la fin du livre, on voit que le personnage principal développe une folie meurtrière et fait donc une fusillade à Disneyland où il travaillait depuis très peu de temps en étant aidé par le Génie, pendant que tout cela était diffusé à la télévision.
Le personnage principal, ayant semé le chaos se dit que c’est la fin et que tout est foutu puis il pense aux morts des deux figures historiques de son histoire : Hitler, mort en 1945 par suicide dans son bunker et Walter Disney, mort avant même la fin de la création de son parc, Disneyland.
Juste après le monologue se passe un appel téléphonique entre la police qui essaie de négocier pour que le personnage principal arrête de tuer et évidemment le personnage principal qui ne demande rien et qui ne veut rien. Après cet appel extrêmement court avec la police nationale, le dépressif considère le suicide comme seule manière de se sortir de cette situation. (Présentation d’Elliott).
Interprétation de la pièce et propositions scénographiques
Interpréter une œuvre revient à se demander quel message l’auteur cherche à véhiculer, et comment il s’y prend.
A. Problématique, message véhiculé par l’auteur
Le thème principal de ce texte est la Dépression, transformée en métaphore de la condition humaine. Dans la pièce, le.a dépressif.ve décrit en effet cette maladie comme étant « une paire de lunettes qui donne la vision parfaite de toutes choses ».
Le prologue nous pose la question: « Quelle technique adopter pour réduire les maux du patient ? » Les 2 méthodes, cajoler et au contraire brutaliser, seront développées dans les hallucinations historiques du.de la patient.e (le « théâtre sous son crâne ») en multipliant les tonalités : passages pathétiques – le lecteur est touché et s’identifie au protagoniste; tragiques – on se doute que la pièce va mal finir (« il n’y a jamais eu d’avenir » clame notre dépressif.ve); humoristique ; et surtout satirique (critique de la société et des totalitarismes pernicieux).
En fait, les deux méthodes (cajoler, représentée par Disney personnifié par Mickey et le doudou Simba qui distraient et apaisent, en opposition à brutaliser avec Hitler et l’allégorie de la croix gammée et son totalitarisme mortifère, galvanisant) ne sont pas si différentes : Disney brutalise (ses employés, les enfants, dans un espèce de lavage de cerveau mercantile) et Hitler cherche à endormir les esprits (jazz, cinéma de propagande avec le personnage de Leni Riefenstahl).
Le « théâtre sous le crâne du dépressif.ve », est une mise en abîme : la pièce que nous voyons, qui va à la fois cajoler et brutaliser son spectateur, réduira-t-elle ses maux ?
Le dépressif conclut ainsi : « Médicaments, peluches, matraques : vos remèdes, je vous les rends ». Le spectateur, comme le.a depressif.ve, aura appris à se méfier des solutions toutes faites : à chacun de trouver sa voie, puisque nous sommes tous et toutes des « planètes errantes ».
B. Mise en scène pour rendre explicite le message véhiculé par l’auteur
Pour mettre en évidence le parallélisme des solutions à la Dépression, on pourrait imaginer un décor minimaliste, coupé en deux – chaque espace étant alternativement éclairé ou laissé dans le noir.
A gauche, ce qui cajole – bureau du psy, Disney, avec un décor à roulettes ou réversible afin d’évoluer avec fluidité entre les changements d’époques.
A droite, ce qui brutalise – appartement dévasté après le cambriolage et les Nazis.
Le protagoniste pourrait se déplacer d’un espace à l’autre selon les scènes, ou se tenir au milieu quand il ne joue pas, pour faire ressentir que tout se passe dans sa tête. Il pourrait y avoir en fond un écran qui diffuserait des images en style « cartoon » pour illustrer les moments de fiction qu’il narre seul. (Présentation de Prune).



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