- Léa
Dans ce passage, Léa semble pleine de colère et de frustration dûes à la mort malheureuse de son père dans de très mauvaises conditions. Ce passage est assez émouvant car elle décrit la solitude de son père avant sa mort, mais elle dénonce aussi la passivité des soignants de son père lorsqu’il était malade, ce qui la rend hystérique. Elle était tout de même choquée de l’incapacité du médecin qui lui demande quoi faire, elle est aussi outrée du manque d’amabilité des médecins. En bref elle est perdue et énervée.
Comme si ce n’était pas assez, il faut qu’elle gère seule les papiers après la mort de son père, car elle n’a ni frère ni sœur, c’est à ce moment qu’elle a ressenti la solitude. Son père aurait aimé une bien meilleure mort, mais avec les protocoles sanitaires dûs au Covid, de nombreuses restrictions ont été mises en œuvre. Son enterrement est désastreux (son cercueil est vissé sans qu’elle puisse voir son père une dernière fois, enterré avec son pyjama d’hôpital…).
Ils étaient que 2 à son enterrement, tout le contraire de ce qu’il souhaitait. Mais le plus dur pour elle fut de vider la maison où elle a vécu avec son père, pleine de souvenirs et de nostalgie. [par Romain]
- L10-3

Dans cet extrait, un narrateur anonyme décrit les étapes de son enterrement dans un caveau numéroté “L10-3”, dans un cimetière où l’on enterre les gens sans famille ou sans proches pour les réclamer. Ce passage est marqué par une grande solitude : il décrit son propre cercueil, son poids, et les porteurs qui le transportent sans cérémonie particulière.

Une fois déposé dans la tombe, le narrateur raconte comment un poème de Rimbaud est lu en son honneur « le Dormeur du val », bien qu’il ne soit pas sûr que cela le représente vraiment. Il se demande comment raconter sa vie et si cela est encore possible maintenant qu’il est mort.

L’extrait exprime l’angoisse de l’oubli, la peur de disparaître complètement sans laisser de traces. Il critique aussi la façon dont les vivants projettent une image de lui, sans jamais le connaître vraiment. [par Romain]



Anas : cette pièce m’a particulièrement plu car j’ai trouvé qu’il y a une certaine lourdeur qui pèse sur les mots, une gravité sur chaque phrase comme si la foi ne pouvait jamais se déployer librement sans devoir passer par les chaînes de la honte et du devoir. Les silences sont parfois plus forts que les cris, et les regards plus douloureux que les mots durs.
Arthur : Pour ma part la lecture de ce texte a resonné en moi. En effet la pièce aborde des thèmes universels comme la quête d’identité, les luttes personnelles et la mort. Je pense par ailleurs que l’étude des précédentes telles que les Œuvres poétiques photographiques ou théâtrales abordent également ces thèmes, ce qui m’a permis de mieux appréhender cette notion. Pour finir j’aimerais dire que cette œuvre puissante qui nous interroge sur notre rapport à nous-même et aux autres m’a laissé avec une réflexion sur la nécessité de vivre pleinement et de se libérer des attentes extérieures.
Mustafa : oui, en effet Un sacre de Guillaume Poix est une histoire qui m’a particulièrement touchée dans l’exploration des émotions des personnages. J’ai pu m’identifier à ce texte grâce aux défis très réalistes rencontrés par les personnages et à leurs rêves très inspirants.
Romain : J’ai trouvé ce livre assez bouleversant. Certaines scènes sont dures, et parfois, j’ai ressenti un vrai malaise en lisant. On voit souvent des gens en difficulté autour de nous sans vraiment penser à ce qu’ils vivent au quotidien. L’auteur m’a poussé à réfléchir à ces vies « cachées », à essayer de comprendre ce que ces gens peuvent ressentir.
Guillaume Poix écrit d’une manière directe, parfois même un peu brutale, mais c’est justement ça qui m’a accroché. Ce livre m’a aussi fait comprendre que, même si certaines vies semblent “cassées” ou “oubliées”, elles ont de la valeur et méritent qu’on s’y intéresse.
En conclusion, ce livre est un livre qui m’a marqué. C’est une lecture qui fait réfléchir et qui pousse à être plus attentif aux autres. J’ai compris qu’on ne voit pas toujours tout ce qui se passe autour de nous, et que parfois, les histoires les plus touchantes sont celles qu’on n’imagine pas.
Youssef : J’ai été profondément touché par Un sacre de Guillaume Poix. Ce roman m’a secoué par sa capacité à plonger dans les recoins les plus sombres et invisibles de l’existence humaine. L’histoire m’a fait réfléchir sur la manière dont nous percevons les autres, et surtout ceux qui vivent dans l’ombre de la société, loin de nos regards. Cela m’a fait réfléchir et m’a permis de ressentir une véritable empathie , comme si je les connaissais personnellement.
C’est un livre qui laisse les gens en réflexion et cela m’a marqué , ce livre m’a confronté à mes propres préjugés envers les autre et m’a poussé à me remettre en question sur la façon dont nous traitons les êtres humains qui semblent « invisibles » aux yeux du monde.
Conclusion
En somme, cette pièce constituée de 9 monologues où chacun des personnages raconte la disparition d’un proche, évoque les difficultés éprouvées pour tenter de maintenir un lien avec la personne disparue. C’est une pièce sur la mort, le deuil, l’absence et sur le désir qu’on a toutes et tous d’inventer un nouveau mode de relation avec les défunts et les personnes chères qui nous ont quittés.
Cette pièce dresse le portrait de notre société qui peine à appréhender cette expérience intime et collective de la mort.
L’auteur accompagné de Lorraine de Sagazan a effectué plus de 300 rencontres avec des volontaires pour nourrir l’écriture de ce texte. Presque tous sont venus avec une demande implicite comme si chacun venait passer une commande au théâtre afin de prolonger son histoire à travers la fiction. De métamorphoser leur histoire pour qu’elle perdure avec les outils de l’écriture, de la langue et avec des traces de l’histoire personnelle de l’auteur.
Guillaume Poix a alors essayé de dessiner cette grande cérémonie théâtrale en hommage à toutes ces personnes qu’il a rencontrées pour raconter le désir d’un tout autre rapport à la mort qui soit non pas séparée de la vie mais bien innervéepar l’énergie de la vie. [par Arthur]



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